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contre ce mur
l’échelle en bois couleur de l’os
on est tombé
dans un jardin de malemort
quelle illusion
a-t-on enterrée dans la boue
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à chaque instant de doute un mur
comment le franchir sur l’instant
en vérité ne se dit plus qu’avec retard
et seulement dans la boue murée de l’instant
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on a bâti ce mur
en pierres d’expériences
vaines
il a vieilli en un seul jour
a laissé ruines d’idéal
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depuis sommes si peu
éternisant
le face-à-face avec l’usure
de la foi
que serons-nous
.
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façon d’espérer mal
réunions et rapports
broderies dans les points
camarade ignorance
prophète de la nuit
comment revivre échec et mur
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avoir pris tant de coups
pour le Soir resté nain
ces marques d’affection pour rien
que l’amer rouge
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Marcel Migozzi, Derniers témoins, Tarabuste, 2012
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► Bio-bibliographie sur Poezibao
►Derniers Témoins, recension par L-E Martin sur le site du Salon littéraire,
Un mur sans barrière, une frontière qui coûte tant à la Vie. // Petite réflexion à ce poème.